Enfant ROI…Parent SOUFFRANT

L’enfant ROI…tu connais ?

On a vu pendant 4 ans, un président américain projeter sur son pays une gouvernance sans limites, montrant peu d’exigence morale parfois, se donnant tous les pouvoirs, en quête d’outrances en tous genres, et faisant preuve de peu de respect d’autrui.

Son comportement irrationnel, ses refus d’écouter qui que ce soit, ses caprices, ses besoins toujours inassouvis de grandeur, de suprématie, de biens, de perfection de son image, sont les symptômes de l’enfant roi « mal élevé », qui a manqué de structure parentale, qui a vécu dans une carence éducative qui l’a transformé en adulte intolérant aux limites, à l’assujettissement, aux avis divergents, et à toutes sortes de frustrations.

Du parent béat…..

Vous connaissez peut être de ces parents qui sont béats devant leurs enfants, qui vantent leurs prouesses sans limites, et qui ne supportent pas les critiques adressées à leur progéniture ?

Des parents qui vous crachent à la figure et vous traitent d’insolents, quand vous vous permettez de dire du mal de leur petit trésor…

Ces parents qui adulent leurs enfants chéris et sont super fiers d’eux, les idéalisent au point de devenir aveugles sur ce qui est en train de se jouer.

Les traumas qui nous font vivre dans la souffrance ne sont pas que de l’ordre de manques. Il peuvent aussi être constitués de trop de liberté, qui équivaut à pas assez de cadre.

Les illusions qui en découlent chez l’humain qui devient adulte « tout puissant » sont mortifères souvent, car si il n’est pas capable de poser des limites dans son environnement, il finit par devenir le tyran qu’il n’a jamais eu envie d’être.

L’histoire est pleine de ces gens qui, obligés de sortir du lot par survie, ont marqué l’histoire de leurs méfaits, de leur vision personnelle et individuelle, de leur démesure, de tous les temps.

À l’enfant tyran...

L’autre face de cette pièce est qu’il y a peut être derrière cette façade, un parent esclave, un parent qui ne sais pas choisir entre décider, ordonner, limiter ou mettre des règles et donner de l’amour et de la tendresse.

Et qui finit par fabriquer un enfant tyran.

Un enfant qui deviendra un adulte roi qui n’aura jamais appris les contraintes, l’autorité, l’altruisme, la tolérance et la civilité, et au pire, pourra développer un caractère dominateur et manipulateur qui est le signe des tueurs, dictateurs, et autres pervers.

Mais vous êtes vous déjà demandé qui était vraiment attaqué dans ces cas de figure ?

qui se sentait vraiment attaqué, lorsque les choses ne se passent pas exactement comme il était pressenti, qui se sent déconsidéré quand on lui met des bâtons dans les roues , qui se sent frustré et diminué quand il n’est pas suivi, quand on ne lui obéit pas ?

Quel est celui ou celle qui bout dans sa tête quand on attaque son enfant, quand on le remet en question, quand on ne reconnaît pas ou ne valide pas un de ses comportements ?

Qui ressent la colère au moment où un ami ou la maîtresse se permet de critiquer son petit ?

C’est le parent lui même bien sûr.

Parce qu’il est replongé systématiquement dans l’attente d’une approbation ou d’une admiration à laquelle il a été abonné toute son enfance, par ses propres parents.

Et il ne peut pas comprendre quand cela ne se passe pas ainsi.

Parce que cela voudrait dire que ses parents étaient « mauvais », incompétents.

Juste une idée inconcevable.

Quand c’est le parent qui souffre

Ce parent est en souffrance, lui même.

Il essaie soit de reproduire ce qu’il a lui même reçu afin de valider ses propres parents, soit de donner à ses enfant le meilleur que lui même n’a pas reçu, s’il a été éduqué dans les interdits et les restrictions incompréhensibles.

Dans les 2 cas, ce sont des stratégies de survie du parent. Stratégies qui ne sont pas adaptées à la réalité de sa progéniture.

Et que devient l’enfant quand il grandit dans cet environnement ?

Bien sûr, l’enfant a besoin de se sentir valorisé, reconnu, et de pouvoir être fier de lui.Ce sont des besoins vitaux de l’enfance.

Il a besoin de pouvoir se construire une confiance et une bonne estime de soi.

Mais si ce sentiment dépend toujours de ses parents, ou du regard d’autrui, il aura beaucoup de mal à sortir de ses attentes en grandissant,

et deviendra dépendant affectif.

Dépendance qui peut le mener à toutes sortes de déconvenues, de dysfonctionnements sociétaux et relationnels

Il pourra développer une tendance « psychopathique » à la victimisation, à se mettre en avant dans toutes circonstances.

A ne plus pouvoir cacher ses tendances narcissiques, il sera provocateur, harceleur, intransigeant, car en quête de cette validation et admiration permanentes qu’il a connu enfant.

Le cercle vicieux

Un cercle vicieux du parent blessé dans sa propre histoire, qui a hérité de dysfonctionnements de la personnalité, qui est devenu plus ou moins irresponsable, confus, souvent handicapé émotionnel,

et qui engendrera un enfant tout aussi mal en point.

Parce qu’aucun enfant n’a envie ni besoin, au départ de sa vie, d’être méchant, désobéissant, provocateur et violent si on sait écouter ses besoins, si on fait confiance à ses capacités de comprendre, de sentir, et d’exprimer ses émotions.

De la frustration….

Le tyran doit vivre sans limite à ses désirs.

Cet adulte va aimer la grandeur par l’écrasement, ne va pas savoir intégrer les principes de réalité.

C’est le résultat de trop de frustrations, et il va souvent réussir à entraîner avec lui les foules frustrées, qui vont lui donner du pouvoir, parce qu’ils vont tomber dans le panneau de la réussite apparente, de la puissance apparente.

Le cas par exemple de ces hommes et femmes qui jouent au petits chefs dès qu’ils ont une fenêtre pour humilier et harceler l’autre, qui cachent leur véritable personnalité, leur vulnérabilité, leurs carences affectives, tous ces mal être et dysfonctionnements, qui restent inconscients et refoulés.

À la maladie

Un des cercle vicieux qu’il est urgent d’interrompre.

Une des racines de la déshumanisation qui s’installe par démission des parents, au nom d’une réussite aléatoire qui donne l’importance à des valeurs de pouvoir, d’argent et de profits sans fin ni véritable justification personnelle.

Un cercle vicieux qu’il est grand temps de conscientiser,

qui peut se matérialiser sous plein de formes différentes,

plus ou moins évidentes,

et qui dans tous les cas de figure, mène à la frustration, à la souffrance,

souvent à des comportements risqués,

parfois à la maladie.

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Et n’oubliez jamais que le pouvoir de changer est entre vos mains!

Michelle Andrew

Thérapeute – Formatrice – Scanneuse

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